Alors que de nombreux pays et dirigeants occidentaux continuent à soutenir aveuglément Israël, l’opinion publique et les élites en Asie du Sud-Est, à majorité musulmane, et dans plusieurs autres continents penchent nettement du côté palestinien.
Les frappes et les raids aériens menés par les sionistes contre Gaza ont jusque-là fait 5.000 morts, dont 2.000 enfants et 1.023 femmes, ainsi qu’environ 15.00 blessés, sans compter les personnes disparues, ensevelies sous les décombres, selon le ministère de la Santé de la Bande de Gaza.
Si des pays européens dont l’Allemagne et l’Autriche se sont montrés réticents à l’appel à un cessez-le-feu, des pays comme l’Espagne et l’Irlande y ont été franchement favorables. Cette ligne de fracture au sein de l’Union européenne, conjuguée à un soutien majeur de la part d’importants pays asiatiques et d’Amérique latine donne à lire que la cause palestinienne est en train de gagner du terrain au détriment des versions israéliennes trompeuses et cyniques.
D’ailleurs, de grandes manifestations ont de nouveau éclaté en Malaisie et en Indonésie, en soutien à la Palestine. Dans les deux grandes capitales, des manifestants rassemblés en grand nombre, ont protesté contre l’offensive armée d’Israël contre les civils, avec à la clé des crimes contre l’humanité avérés.
De Jakarta à Pyongyang, le drapeau palestinien hissé haut
Ces manifestations s’inscrivent dans la lignée de plusieurs autres qui ont éclaté dans le monde musulman et au-delà, alors que la machine de guerre israélienne se prépare à une incursion terrestre, en vue, dit-elle, de traquer les militants du groupe Hamas.
Dans la capitale malaisienne, Kuala Lumpur, des centaines de milliers de personnes portant le keffieh palestinien ont battu le pavé. Les protestataires ont scandé des slogans dans le style « Hidup Palestin « (vive la Palestine) et « Hancur Sionist » (écrasez les sionistes).
Des drapeaux d’Israël ont été brûlés. La marche a observé la participation d’éminents hommes politiques, d’anciens premiers ministres.
Pour sa part, le ministère des Affaires étrangères malais avait déclaré, dans un communiqué de presse : « La cause première doit être reconnue. Les Palestiniens ont été soumis à une occupation illégale prolongée, à un blocus et à des souffrances, à la profanation d’Al-Aqsa, ainsi qu’à la politique de dépossession aux mains d’Israël en tant qu’occupant ».
Israël, le véritable terroriste
Dans la même perspective, en Indonésie, des centaines de milliers de citoyens de Jakarta ont organisé des manifestations au cours desquelles ils ont désignée Israël comme étant le « véritable terroriste », selon la presse internationale. Des groupes travaillistes se sont également rassemblés devant l’ambassade américaine à Jakarta, exhortant le président Joe Biden à ne pas soutenir l’attaque terrestre israélienne contre Gaza.
De son côté, le ministère indonésien des Affaires étrangères a appelé à « la fin immédiate de la violence » et déclaré que « la racine du conflit, à savoir l’occupation des territoires palestiniens par Israël, doit être résolue, conformément aux résolutions onusiennes».
D’autres pays comme la Chine, la Corée du Nord, les Maldives, les Philippines, se sont déclarés aux côtés des Palestiniens, alors que plusieurs autres se sont placés à égale distance des deux parties en conflit.
Cette orientation pro-palestinienne reflète l’engagement historique de pays asiatiques pour la cause palestinienne et la lutte anticoloniale d’un peuple qui souffre depuis plus de soixante-dix ans .
L’Amérique latine choisit son camp
En Afrique, la Tunisie, l’Afrique du Sud, le Soudan, la Libye, la Mauritanie, l’Algérie et d’autres encore soutiennent inconditionnellement la Palestine, reconnaissant ses droits légitimes garantis par le droit international à récupérer ses terres colonisées par l’État sioniste.
L’Amérique Latine est, quant à elle, aux avant-postes de la condamnation des massacres israéliens perpétrés dans la Bande de Gaza. En témoigne le sommet du Mercosur (Argentine, Brésil, Venezuela, Paraguay, Uruguay) tenu à Caracas, (Venezuela) où les pays présents ont appelé l’ONU à prendre des mesures rapides et concrètes, afin d’obliger Israël à mettre fin à l’offensive militaire.
Et les philosophes ont voix au chapitre
S’exprimant dans les colonnes de La Stampa, le philosophe italien Massimo Cacciari a affirmé : «Après l’attaque du Hamas et la riposte israélienne, il serait insensé de penser qu’aujourd’hui, il soit toujours possible de repousser sans arrêt la seule solution possible pour éviter une escalade incontrôlable du conflit: la création d’un véritable territoire palestinien dans les territoires déjà définis par les résolutions de l’ONU et toujours occupés par Israël, en échange d’une reconnaissance claire et définitive de l’Etat d’Israël. … C’est ainsi — et non en apportant un soutien inconditionnel et aveugle à ses gouvernements, quels que soient leurs desseins — qu’on soutient Israël.»
La vérité palestinienne semble, au demeurant, avoir eu raison du mensonge israélien.